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Notre Espace Virtuel pour le Cours de Langue Française "FRANCÉS 3" – 2012 / 13
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19 octobre 2012

France 24 - Mounir Fatmi ou l'Art d'Etre Censuré

La censure de l’art – est-elle justifiée ?

                L’article de France 24 traite du cas particulier de Mounir Fatmi, un artiste marocain, qui a quitté son pays d’origine pour la France, où il espérait réaliser des pièces à propos de la religion. Il a pris cette décision pour qu’il pût travailler sans le risque de la censure, qui est plus prononcée dans le monde arabe, et comme conséquent, selon lui, limitait la mesure dans laquelle il pouvait s’exprimer comme artiste. Malheureusement, le plasticien a découvert que « la censure n’avait pas de frontière » : le 3 octobre, il a dû retirer une installation qui figurait des versets coraniques couvrant le sol du Pont Neuf au festival du Printemps à Toulouse. Pour Mounir, ceci a marqué une grande question à propos de la liberté d’expression artistique en France, et l’attitude de cette dernière envers certains thèmes sociaux, notamment la religion.

 Premièrement, examinons les objectifs de l’artiste, qui constate que son but principal est de « désacraliser les religions », c’est-à-dire déconstruire la tension sociale qui est engendrée par les dogmes et les idéologies religieux. La première question qui est suscitée, pour moi, à la suite de ce commentaire, est celle qui demande si je pourrais vraiment considérer un message tellement polémique un caractéristique de la définition essentielle de ‘l’art’ ? Bien que l’aspect sémiotique puisse tout à fait figurer dans le monde plastique, il me paraît incongru d’accorder une telle importance aux messages culturels, sans se concerner avec l’effet esthétique qu’un œuvre peut avoir sur  son public. La désacralisation ou la déconstruction d’idées préconçues par la société, quoiqu’elle puisse appartenir aux objectifs de l’artiste, ne constitue pas, à mes yeux, la notion fondamentale de l’art, et donc ne doit pas être le but primaire de l’auteur.

En outre, ce que je trouve assez contradictoire en ce qui concerne les motifs de Fatmi est la façon dont il décrit son identité comme artiste. Malgré les messages de ses œuvres, qui contiennent tout un éventail de contextes controverses religieux – par exemple, un dessin représentant la réunion entre le Pape Jean-Paul II et d’Ali Agça, l’homme  qui avait tenté de l’assassiner – l’artiste insiste que son but n’est « ni de choquer, ni de provoquer ». Pourtant, il est manifeste que les sujets choisis par Mounir provoqueront une réaction forte parmi certains groupes pour lesquels la religion est intégrale à leurs vies quotidiennes. Personnellement, ceci me parait une attitude assez hypocrite, car il me semble paradoxal de prétendre être un artiste révolutionnaire mais non-provocateur.

En revanche, il est aussi clair que certains aspects de l’argument présenté dans l’article devraient être considérés en ce qui concerne les limitations confrontées par les artistes au niveau de la censure en France. Par exemple, il est sans doute inadmissible que l’œuvre ‘Le Grand Pardon,’ conçu par Fatmi, soit supprimé sans que l’artiste soit informé personnellement. Ceci démontre un manque de respect de la part des autorités pour la liberté d’expression de l’individu. A mon avis, si le gouvernement veut convier sa concerne pour le bien-être publique quant à un œuvre qu’il estime trop offensif, il faudrait notifier l’artiste d’une manière civilisée et respectueuse à leur droit d’exprimer leur opinion personnelle, pour ne pas provoquer l’hostilité et le conflit social.

En fin de compte, il me semble que le point de vue de Mounir Fatmi soit malheureusement compromis par la nature contradictoire de son argument. Je trouve prétentieuse la façon dont il parle de son attitude non-provocatrice, pendant qu’en réalité, son art, et les messages qu’il veut convier au niveau de la religion, sont complètement au contraire. D’ailleurs, selon mon point de vue, l’objectif artistique devrait se consacrer en priorité à la création esthétique, ce que je considère le concept fondamental de l’art. Néanmoins, l’on ne peut pas nier qu’il existe des problèmes de communication entre le gouvernement français et les artistes contemporains qui veulent s’exprimer de manière libérale. Bien que le bien-être du peuple soit de la plus grande importance pour l’Etat, il faut aussi qu’il existe, dans un pays démocratique et libre, une certaine liberté d’expression pour l’individu : si les autorités se sentent obligées à intervenir dans une exposition estimée troublante pour le public, ceci doit être fait avec une diplomatie rationnelle et un respect pour l’auteur concerné.

 

Cliquez ici pour voir l'article.

 

Clip audio qui donne un résumé des thèmes que j'ai analysés.


 

 

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Commentaires
J
Bonjour,Hannah.<br /> <br /> C'est très bien ton travail. Et très bien ton enregistrement sur podomatic, que tu as très bien fait fait et posté. <br /> <br /> Félicitations!<br /> <br /> Juste un petit détail. Pourrais-tu égaler la taille de ton texte et le poster un peu plus grand? Ce serait mieux pour le lire! <br /> <br /> Sinon, tout est bien.<br /> <br /> Merci de ton travail et de ton effort.<br /> <br /> Juan<br /> <br /> :-))
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